Genève
De Lyon j’ai pris le train pour Genève où j’avais réservé un lit dans l’auberge de jeunesse la veille, car aucun couchsurfer ne pouvait m’accueillir. Je ne sais pas si c’est moi, mais les deux auberges de jeunesse dans lesquelles je suis restée en Suisse je les ai trouvées austères, impersonnelles et surtout bruyantes. Au moins, le lit était confortable et ce n’était que pour une nuit. Je suis allée souper dans un petit resto de pâtes sympa et je me suis couchée de bonne heure pour tenter de récupérer un peu.

Le lendemain, j’ai déambulé dans la vieille ville en direction de la Cathédrale St-Pierre que j’ai mis du temps à trouver. Ensuite, je me suis dirigée vers l’horloge fleurie, qui doit être splendide en été, par contre, en hiver avec la neige ça n’a pas le même charme. Pas de chance non plus avec le jet d’eau sur le lac Léman, l’attraction de Genève, il faisait trop froid alors pas de jet! J’ai quand même fait un petit tour de mouette (bateau-taxi) sur la rade pour rejoindre l’autre rive. J’ai fini ma courte visite par un petit arrêt au Palais des Nations Unies, où se déroulait une manifestation tibétaine et je n’ai pas eu le temps de faire la visite guidée.

Bref, séjour assez décevant à Genève. Je pense que visiter la ville en janvier n’est définitivement pas le bon moment. Va falloir que j’y retourne un jour!
Pour rajouter à ma journée en deçà de mes attentes, j’ai eu une amende dans le train, car je n’avais pas un billet avec la bonne période. En fait, il y a deux périodes bleues et blanches le plus souvent c’est bleu alors je n’ai pas fait attention en achetant mon billet comme la majorité des gens autour de moi dans le train qui ont du payer l’amende. La petite madame de SNCF n’était pas bien gentille.
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Les toilettes en Europe c’est toute une histoire. La plupart du temps, elles sont insalubres, parfois payantes et pas plus propre. Alors qu’à d’autres occasions c’est plutôt déconcertant! Ce n’est pas une toilette ordinaire, mais une de style turc que l’on appelle aussi squat toilette.

La Clusaz
Après un autre tour de train et de bus, j’ai mis les pieds à Thônes, un petit village à mi-chemin entre Annecy et La Clusaz. Julien, mon hôte de Couchsurfing m’attendait à la gare pour m’amener chez lui dans le village voisin de La Balme de Thuy. On a discuté du Québec, car Julien y est resté 1an l’année passée et il a surtout exploré les coins sauvages.

Ensuite un de ses bons amis est arrivé pour une fin de semaine entre gars… et moi! On a mangé de la tartiflette et bu beaucoup de rouge. Même si j’étais en Haute-Savoie, je suis “tombée” sur deux Jurassiens qui m’ont vanté leur région. C’est drôle, car en 2009 j’étais allée dans le Jura du côté de la Suisse avec ma soeur et c’était le même amour et même patriotisme!

Une courte nuit plus tard, j’étais en route pour la Clusaz en covoiturage. Ce n’était pas la plus belle journée et surtout la température était capricieuse pour une course de classique, mais ça donne toujours lieu à des courses excitantes en départ de masse. J’ai marché en bordure du parcours pour me trouver une place de choix, je n’avais pas fait mes devoirs et je ne savais pas trop où c’était le mieux. Heureusement, j’ai vu un immense drapeau Canada accroché sur le filet de protection et j’ai rencontré Agnès, la femme d’Yves Bilodeau le farteur en chef du Canada, je l’avais déjà croisé brièvement en 2009 lors de mon séjour à Chambéry. Nous étions en haut de la deuxième longue bosse en face du plateau de départ/arrivée et de l’écran géant de là on pouvait suivre toute la course sans ne rien manquer.

Les filles se sont élancées les premières pour un 10km classique, dès le premier tour, certaines des favorites avaient des skis qui “bottaient”, c’est-à-dire que des blocs de neige s’accumulent en dessous du ski. Quand après seulement 1,5km de course tes skis sont des boulets, la course va être longue et pénible, les Américaines et l’Allemande Denise Hermann entre autres ont eu du fil à retordre. C’est sans surprise que l’on voit passer en tête de course le trio Bjoergen, Kowalczyk, Johaug suivi de l’excellente Japonaise Ishida qui s’entraîne en France et brille en classique. La course se déroule sans trop de rebondissements où le “ménage” s’effectue par l’arrière et où à chaque tour de plus en plus de skieuses éprouvent des difficultés avec leurs skis. C’était avant que Kowalczyk soit en difficulté juste devant nous, ses skis ont “botter” et elle a du laisser filer le duo norvégien. La Japonaise Ishida à réussi à rejoindre la Polonaise juste avant d’entrer dans le stade pour nous donner une bataille pour la médaille de bronze finalement elle échouera de peu et devra se contenter de l’ingrate 4e place, mais tout de même son meilleur résultat en carrière.

Parce que les compétitions sont télévisées, il y a des contraintes logistiques et il y avait une longue pause entre la course des femmes et celle des hommes. Agnès avait des accréditations pour accéder aux cabines de fartage alors j’ai pu me promener un peu et elle m’a présenté à plein de gens branchés ski de fond tout en prenant quelques photos. J’ai aussi parlé à Peri et Dasha qui a obtenu un PB en distance avec une belle 27e place.

Une bonne baguette française plus tard, c’était l’heure de remonter à notre emplacement. Un gros merci à Agnès pour m’avoir prêté des bottes Neos, car la neige était très glissante et le terrain en pente. J’ai eu le plaisir de discuter avec Graham, un Torontois maintenant à Lausanne que j’ai connu via Twitter avant le départ des hommes.
Finalement, la course des hommes a donné lieu à un bon spectacle. Malheureusement, les Canadiens ont pour une rare fois perdu à la loterie du fartage et n’ont pu offrir des performances à la hauteur de leur talent. Ils ont été relégués en fin de peloton, c’est dommage.

Le site des Confins à La Clusaz où se tiennent les épreuves de Coupe du monde est digne d’une carte postale. L’ambiance était ok, les spectateurs étant éparpillés un peu partout sur la boucle de 3,75km.
