Je me lance sur un sujet de fond qui m’a interpellée tout particulièrement ces dernières semaines et auquel j’ai été confrontée en travaillant à la boutique de ski, le sexisme. Je ne suis pas une féministe, mais un tel comportement est inacceptable et un manque de respect à peine déguisé.

Selon moi, tout est une question de compétences, et ce, dans n’importe quel domaine. Ça n’a rien à voir avec le sexe de la personne. Des préjugés, des stéréotypes tout le monde en a. Vrai. C’est dans la nature humaine de tout classer, ordonner, simplifier. Cependant, la plupart du temps on garde ça en privé, dans notre intimité, car il faut bien se le dire, ce n’est pas très bien vu en société.

Pour en revenir à mon expérience personnelle, le ski de fond c’est mon domaine, un peu, beaucoup. Je ne connais pas tout, loin de là, mais j’ai quand même un bon bagage de connaissances et d’expérience à plusieurs niveaux. Donc, quand vient le temps de parler ski de fond avec des clients mon discours n’est pas vide!

Alors, il n’y a rien de plus frustrant et enrageant pour moi d’être avec  des clients qui argumentent sur chacune de mes paroles et remettent en doute mes compétences. Ceci étant dit, je dirais que la très grande majorité des clients est agréable et fait confiance aux conseillers et pose de bonnes questions, demande des précisions. Mon titre à la boutique est celui de conseillère et non celui de vendeuse, j’écoute les clients et je les conseille au meilleur de mes capacités en fonction des produits que nous avons en magasin. Bien sûr une vente est souhaitable.

Ainsi, lorsque des clients me font clairement sentir que, peu importe ce que je vais pouvoir leur dire, je pars déjà avec 2 prises contre moi et qu’ils seraient donc mieux servis par un de mes collègues masculins. Ça me choque. Parfois leur attitude change en cours de conversation, d’autres fois non. Les dés étant déjà pipés.

Ce qui est ironique dans tout cela, c’est que je suis l’une des plus qualifiées sur le plancher en ski de fond et que certains clients ne me font pas confiance. Lorsque l’occasion se présente, je demande une confirmation à un des mes collègues masculins pour rassurer le client et ça le conforte de savoir qu’un homme approuve ma suggestion.

Après coup on en rigole, heureusement, ça n’arrive pas si souvent, mais beaucoup plus souvent que je n’aurais pu l’imaginé en commençant à travailler à la boutique.

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Anecdotes de travail

Est-ce qu’un fer plat ça fonctionne pour farter des skis?

C’est impressionnant la quantité de skis datant d’avant ma naissance qui passe par notre atelier!

Plusieurs clients sont surpris lorsqu’on leur dit que la cambrure de leurs skis est morte, pourtant les skis sont encore tout jeunes… En fait, ils les ont probablement achetés avant que je sois née!