Shanghai à Chengdu (par train)!

Enfin, la partie tant attendue de mon voyage débute avec mon départ pour Chengdu et la province du Sichuan. J’ai hâte de voir les montagnes et de goûter à la nourriture réputée très épicée. D’abord, il me faut traverser une grande partie du pays en train! Une aventure qui prendra un peu moins de 30h, mon plus long trajet à vie.

Jour 25 (29 octobre) = Train Shanghai à Chengdu

Après un réveil matinal pour être bien certaine d’arriver à l’heure à mon train, j’ai transporté mes lourds bagages dans les longs et interminables couloirs de la station de métro. J’ai eu le temps de prendre un bon bol de nouilles avant d’aller attendre dans la salle d’attente de mon train.

En Chine, les gares de train ressemblent davantage à des aéroports de par leur taille et le flot de voyageurs qui y transitent. J’avais lu sur Internet que moyennant un petit pourboire des chasseurs de bagages pouvaient transporter les valises jusqu’au train. Ils sont facilement identifiables et un peu achalants, mais néanmoins j’étais bien contente pour une fois de payer des peanuts pour avoir un peu d’aide, le porteur courrait littéralement dans les corridors, il devait assurément être payé au voyage!

Le porteur au pas de course! (les bagages ne sont pas tous à moi quand même ;))
Le porteur au pas de course! (les bagages ne sont pas tous à moi quand même ;))

Pour un peu de confort et surtout pour pouvoir rattraper les heures de sommeil, j’ai réservé une couchette et même si c’est dans la classe hard-sleeper, le lit est relativement confortable, quoique un peu étroit. J’ai le lit du milieu à gauche, chaque box compte 6 lits et chaque wagon compte 12 box ce qui fait beaucoup de monde dans un endroit assez restreint. Sans parler de la seule et unique toilette squat à l’extrémité du wagon, qui, pas besoin de le dire était tout sauf hygiénique et une odeur insupportable s’en dégageait. Aussi, même si le wagon est sensé être un environnement non-fumeur, il est possible de fumer entre les wagons et comme les portes ne sont pas toujours fermées, et bien l’odeur désagréable de cigarette se répand dans tout le wagon.

J’ai dormi les trois premières heures avant d’être réveillée par l’odeur des soupes chinoises instantanées! En effet, c’est l’odeur caractéristique des trains en Chine, car l’eau chaude est fournie et ça permet aux gens d’avoir un repas chaud pour pas cher.

Je me suis trouvé un petit coin pour manger mon bol de soupe et j’ai « discuté » un peu avec des filles d’une équipe sportive qui sont dans le même wagon que moi pour apprendre qu’elles ont 16 ans et jouent au hockey, mais pas le même hockey que nous, celui sur gazon.

On a traversé le pont Yangtze à Nanjing, cette fois-ci en train et pas de chute! J’en ai profité pour écrire un peu, mais ça ne me tentait pas vraiment. J’ai plutôt commencé la lecture du roman policier que j’avais téléchargé et je suis très vite embarquée dans l’histoire.

Ma couchette
Ma couchette

Une autre sieste pour passer le temps et parce que j’avais vraiment du sommeil à rattraper. Un souper aux nouilles instantanées et pendant quelques instants, je suis devenue l’attraction de mon wagon. Comme c’est toujours aussi difficile (impossible) pour moi de communiquer en mandarin, j’ai montré des photos du Québec à mes compagnons de voyage et aussi quelques photos de mon voyage en Chine pour expliquer que je fais un trip de vélo. La barrière de la langue fait en sorte que les discussions tournent vite au court, mais elles peuvent être aussi comiques!

Encore un peu de lecture et je me suis couchée, car il n’y a rien d’autre à faire.

Jour 26 (30 octobre) = Train Shanghai à Chengdu (25km)

Réveil forcé vers 7h30 par les cris de l’enfant dans le lit en face de moi, le seul de tout le wagon! Bon au moins j’ai bien dormi et malgré quelques petites crises de sa part, il a été assez tranquille.

J’ai déjeuné avec du pain accompagné de confiture et fruits que j’avais apportés avec moi. Il est possible d’acheter de la nourriture à bord du train, mais c’est assez cher et pour être franche leur déjeuner ne m’inspirait pas du tout.

Le paysage a changé, c’est moins urbain et je vois des montagnes et des petits villages tranquilles en bordure du chemin de fer. J’ai hâte de sortir du train, mais étonnamment le temps passe assez vite en dormant la plupart du temps.

La vue de ma chambre à Chengdu
La vue de ma chambre à Chengdu

Je suis arrivée à Chengdu en milieu d’après-midi, à la minute près! Les trains chinois sont ponctuels. La gare de Chengdu est plus petite que celle de Shanghai, alors je n’ai pas besoin de transporter mes lourds bagages trop longtemps avant de m’informer de l’endroit où je peux récupérer mon vélo.

Reprendre possession de mon vélo a été d’une facilité déconcertante (ce n’est pas moi qui vais s’en plaindre!) et celui-ci était en bon état. J’ai pris le temps de tout remettre en place avant de partir en direction de mon hôte de Couchsurfing, son appartement se trouvait un peu en périphérie de la ville.

Comme dans toutes les villes, c’était assez chaotique sur la route et il y avait beaucoup de monde qui transportaient des chargements bizarres sur leurs scooters et vélos. Disons seulement que la sortie de la Gare du Nord ce n’est pas le meilleur décor ou la meilleure impression de la ville que l’on peut avoir, du moins de mon point de vue.

Ma machine de guerre
Ma machine de guerre

Ça m’a pris quelques kilomètres pour trouver le bon cap et après je n’ai pas eu de difficulté à trouver l’endroit. J’ai contacté mon hôte, Xun, qui pensait que j’arrivais le lendemain (pourtant ma demande était claire), mais heureusement elle est venue me rejoindre pas trop longtemps après.

En attendant qu’elle arrive, une dame avec un petit kiosque à frites m’a donné une orange et en échange j’ai acheté sa nourriture et c’était très bon, une frite assaisonné à la façon Sichuan, c’est-à-dire très épicée!

Après avoir fait la connaissance de Xun, nous sommes allées au marché à deux pas de son appartement et comme elle est végétarienne nous avons acheté une grosse salade que l’on a accompagnée avec des genres de wrap. Nous avons mangé en parlant et avons eu une bonne conversation sur les langues et les différents accents. Elle a appris son anglais en Angleterre, alors je dois parfois me concentrer pour tout bien comprendre!

Enfin, un réseau Wifi sur lequel mon VPN fonctionne et je peux accéder aux sites que je consulte fréquemment et normalement!

Jour 27 (31 octobre) = Chengdu

Un peu de grasse matinée pour commencer cette journée, ce n’est pas de refus après m’être couchée plus tard que d’habitude. J’ai droit à un bon bol de gruau avec miel pour déjeuner.

Tianfu square avec la statue de Mao
Tianfu square avec la statue de Mao

La température est grise et incertaine, ce qui est typique de l’endroit. Par contre, dès que j’ai mis le pied dehors, la pluie s’est mise de la partie. Je prends l’autobus et le métro pour me rendre au Tianfu square, le point central de la ville.

Le poncho est de mise et en marchant autour, je m’arrête pour acheter un petit quelque chose à manger qui allait s’avérer être la meilleure nourriture de rue jusqu’à maintenant. Le goût est difficile à décrire, mais il s’agit d’un genre de pâte à pizza à l’intérieure de laquelle il y avait de la viande hachée et des assaisonnements. Je n’étais pourtant pas si affamée, mais ça fondait littéralement dans la bouche. Wow, vraiment une belle surprise!

Un peu plus tard, j’ai goûté à une autre pâte-crêpe-galette, au maïs je crois, mais c’était moins bon. Je pense que c’est typique d’ici, car je n’en avais pas encore vu ailleurs.

Le thème de ma journée a été la visite de différents parcs. Pour commencer, le People’s Park qui est très beau avec plusieurs salons pour le thé, de beaux aménagements floraux et paysagistes et ensuite, une marche sur le bord de la rivière pour arriver au Bastikan Park.

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Petit détour par le quartier Tibétain, très touristique avec plusieurs boutiques et la nourriture typique de cette région, même les poubelles ont le look!

En soirée, j’ai rejoint mon hôte et on a pris une marche le long de la rivière, c’était beau et ça nous a permis d’éviter l’engorgement de l’heure de pointe dans le réseau de transport. Mon amie m’a fait remarqué, avec justesse, que l’on ne voit jamais les ghettos en Chine (pourtant ils existent) et c’est bien vrai. Je peux compter sur les doigts d’une seule main les itinérants que j’ai vu jusqu’à maintenant.

C’était l’Halloween, mais ici en Chine, les enfants ne ramassent pas de bonbons. Il y avait néanmoins quelques partys d’organisés en ville pour les ados et jeunes adultes.

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Jour 28 (1 novembre) = Chengdu

Tout près de Chengdu, on retrouve le Giant Pandas Breeding Research Base, l’un des rares endroits au monde ou l’on peut voir des pandas!

Je voulais arriver assez tôt, car les pandas sont plus actifs le matin, mais je me suis trompée d’autobus à l’aller donc ça été un peu plus long et compliqué que prévu pour me rendre. Une chose spéciale à Chengdu, c’est que les gens m’abordent plus qu’ailleurs en anglais et me demandent si j’ai besoin d’aide. Ça m’est arrivé à l’épicerie, dans le métro et dans l’autobus, parfois un peu d’aide, c’est bienvenu!

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Le gigantesque parc naturel qui sert de maison aux pandas est très beau et le décor est paisible. Il y a de nombreux « enclos » où l’on peut voir les pandas selon leur âge et leur race (il y a des pandas roux), chaque panda a un nom et un petit historique sur sa vie. Ils ont plusieurs terrains de jeux pour s’amuser, mais malheureusement la plupart de ceux que j’ai vus faisaient la sieste. Ils sont impressionnants à voir et on dirait vraiment que ce sont de belles grosses boules de poil. Une chance qu’il y a plein de panneaux avec des indications, car il est facile de s’y perdre!

J’ai pris la bonne combinaison d’autobus au retour grâce à l’aide d’une Chinoise qui parlait anglais et qui m’a dit que j’étais très grande, elle pensait que j’étais une prof!

Je suis allée souper dans un marché, ce n’est pas ce qui manque en Chine! J’ai eu droit à une énorme assiette avec accompagnements (viandes et légumes) que j’ai choisis dans le buffet, le tout accompagné de riz blanc.

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Une petite soirée relax durant laquelle j’ai réorganisé mes sacoches pour faire de la place pour de la nourriture supplémentaire en prévision des prochains jours sur la route avec le début des montagnes.

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Une réflexion sur “Shanghai à Chengdu (par train)!

  1. Rino dit :

    J’ai lu ta description de ton matériel, bon choix, pour mon prochain vélo j’hésite entre les freins à disques et les plus conventionnels freins en V, j’ai de très bonnes performances avec mes freins actuels en V, facile à remplacer et économiques, 15.00 au 5000 km. le commentaire le plus négatif que j’ai reçu pour les freins à disques, c’est leur tendance à faire du bruit, même après un ajustement, un peu comme les freins d’auto à l’occasion, donc en plus de ce bruit fatiguant,il y aurait un peu de fricton, a tu expérimenté ce genre d’inconforts, bonne route. Rino

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