Yangshuo et ses environs sont vraiment un bel endroit pour passer quelques jours et profiter de mes derniers jours en Chine dans un décor de rêve.
Jour 60 (3 décembre) = Yangshuo
J’ai quand même bien dormi, même si je me suis réveillée au milieu de la nuit avec un bon mal de gorge. Après des heures à essayer de mettre en ligne des photos pour accompagner mon texte sur le blog, j’ai finalement réussi à publier mon billet.
Il pleuvait à boire debout, ce que la météo prévoyait depuis plusieurs jours déjà. Ce n’est que mon troisième ou quatrième jour de pluie en 10 semaines, je ne vais pas m’en plaindre. Le timing était donc idéal pour suivre un cours de cuisine! Ça faisait un petit bout de temps que je cherchais à apprendre les bases de la cuisine chinoise, mais ce n’est pas dans toutes les villes qu’il y a des facilités pour ça. Par contre, à Yangshuo, il y a plusieurs « écoles » et mon auberge proposait un forfait avec la Yangshuo Cooking School.

À 10h30, une fille de l’école de cuisine, qui se trouvait à être l’assistante, est venue me chercher à mon auberge. Par la suite, nous avons rejoint le reste du groupe (10 personnes au total) et la prof avant de commencer le cours par une visite du marché local. La prof nous a expliqué le nom de plusieurs légumes et fait un rapide survol de tout ce qu’on pouvait y trouver en même temps qu’elle faisait quelques achats pour préparer nos recettes plus tard.
Un chauffeur est ensuite venu nous chercher pour nous conduire à l’école qui est un peu à l’extérieur de la ville. Une fois sur place, nous avons pris le thé sur le bord d’un poêle à bois avant de se mettre au boulot en cuisine! Le groupe était d’agréable compagnie, tous des étrangers dont un couple de français, deux américaines et cinq personnes d’un voyage organisé, dont certains venaient de Vancouver.
Ce qui était vraiment cool, c’est que chacun avait sa propre station de travail avec un wok, une planche à couper, un immense couteau, tous les légumes déjà préparés, les épices et les sauces. Comme c’est hors-saison pour le tourisme à Yangshuo à ce temps-ci de l’année, nous avons eu droit à un bonus en apprenant comment faire les fameux dumplings!
C’est un long processus que l’on commence par faire la pâte, car celle-ci doit reposer 20 minutes. Ensuite, chacun coupe les différents légumes qui serviront à remplir les dumplings. La prof nous montre comment manier le couteau avec dextérité et couper en un temps record les champignons, poivrons chinois, choux! Le tout est bien mélangé avec du porc haché et assaisonné avec sel, sauce soya, sauce oyster. On réserve le tout, le temps que la pâte soit prête.
Nous utilisons le mélange de viande servant aux dumplings pour faire des légumes à la vapeur fourrés. Nous avons un chapeau de champignon, une moitié de tomate raisin et une boule de tofu frit que nous nous appliquons à remplir avant de mettre le tout dans le contenant qui va servir à les cuire à la vapeur.
Ensuite, on s’occupe de couper et de préparer tous les légumes pour les plats à venir, de telle sorte que l’on va pouvoir enchaîner rapidement les recettes.
Le premier plat que nous préparons est l’aubergine version Yangshuo. La prof fait une démonstration à l’avant et explique chacune des étapes avant de nous laisser exécuter notre propre version. On allume notre rond de cuisson et c’est parti! L’excitation est palpable et la tension monte, car la prof et les assistantes crient les étapes à suivre, car même si c’est assez simple l’ordre dans lequel il faut mettre les ingrédients dans le wok est capital pour être certain d’avoir le goût recherché. En moins de cinq minutes le plat est prêt et nous allons tous le déguster ensemble en guise d’apéritif. C’est délicieux!

De retour en cuisine, la pâte pour les dumplings est prête et nous pouvons commencer à « fourrer’’ les dumplings et la prof nous montre comment faire de belles formes. De mon côté, mon côté artistique étant limité, je m’applique du mieux que je peux pour faire de beaux dumplings, mais ce n’est pas chose facile.
Nous enchaînons avec le poulet aux noix de cajou accompagné de carottes et de laitue-asperges (un légume chinois à mi-chemin entre la salade et l’asperge) et de piments forts. Il y a un peu plus d’étapes à suivre, mais nous sommes bien encadrés et ça sent bon en cuisine. On ne mange pas tout de suite notre création pour le temps de préparer les deux autres mets que l’on mangera tous en même temps lors d’un diner tardif.
On passe à la laitue à l’ail dans le wok ; un classique chinois. Les étapes sont simples, mais on est tellement excités qu’on oublie rapidement! C’est prêt en un rien de temps et on met de côté. Finalement, le dernier plat que nous avons appris à cuisiner est le beer fish, une spécialité locale.
Le moment que j’attendais depuis le début, celui de manger! Nous avons mangé tous ensemble et c’était vraiment délicieux. Je suis celle qui a le plus mangé parmi tout le monde à table! J’avoue avoir abusé un peu des dumplings, mais c’était si bon! Un chauffeur nous a reconduits en mini-van au centre-ville et comme il pleuvait toujours à ‘’sieau’’, je suis rentrée me mettre bien au chaud dans mon lit à l’auberge.
J’ai passé le reste de l’après-midi et la soirée très relax en sortant seulement pour manger un petit repas léger dans un des restos près de l’auberge.
Jour 61 (4 décembre) = Yangshuo (56,3km)
Altitude = 273m
Ascension totale = 476m
Je me sentais fatiguée au réveil et un peu enrhumée. J’ai pris mon temps avant de me mettre en route, il n’y avait pas de presse après tout.
Je me suis dirigée vers Moonhill, mais j’ai pris le mauvais embranchement et je me suis trouvée à faire une boucle dans les montagnes. Mes jambes étaient lourdes et sans énergie. J’ai quand même réussi à apprécier l’environnement qui m’entourait et grimper tout près des cultures d’oranges miniatures qui poussent partout sur les montagnes dans ce coin là, couvertes de grandes bâches de plastique transparentes. Mon détour d’une vingtaine de kilomètres m’a ramenée à Yangshuo et de là, j’ai repris le chemin pour finalement me rendre à Moonhill.
C’est l’une des courtes randonnées que les touristes font à vélo et j’ai du faire attention à la conduite erratique de certains d’entre eux, évitant même de justesse une collision avec une vieille dame. On longe la rivière Yulong en passant par des routes de campagne qui auraient besoin d’un peu d’amour au niveau de leur revêtement.
Une fois rendue sur place, je me suis rendue compte que j’avais oublié mon cadenas à l’auberge. Je n’avais pas vraiment peur qu’il se fasse voler, l’endroit était plutôt calme, mais pendant que j’enlevais mon casque une vendeuse d’eau et de cartes postales me harcelait pour que je lui achète quelque chose. J’avais deux bouteilles d’eau bien pleine et aucune intention de payer le gros prix pour rien. Elle m’a promis de surveiller mon vélo en espérant qu’à mon retour je lui achète un de ses produits, un pacte que j’ai accepté en sachant que je devrais revivre le même manège à mon retour, au moins pour l’instant j’avais la paix.
C’est vraiment un gros irritant de savoir que chaque endroit touristique est autant exploité par les vendeurs ambulants qui « spotent » les étrangers. Je comprends que c’est le seul gagne-pain pour certains d’endroits et une façon d’assurer l’avenir de leurs familles, mais ce n’est pas en me suppliant et me poursuivant que vous allez gagner ma sympathie.

Pour en revenir à Moonhill, il faut grimper une quinzaine de minutes à pied dans un beau sentier aménagé afin de parvenir au fameux trou. Je n’ai pas trouvé la vue si impressionnante, mais en redescendant on peut emprunter un autre chemin qui nous permet d’avoir une superbe vue sur Moonhill et prendre de belles photos de ce phénomène.
Comme prévu, la vendeuse s’est mise à courir en me voyant, misère j’aurais aimé m’en tirer sans devoir argumenter. J’ai quitté sans rien acheté, malgré son insistance.
Je me sentais fatiguée, alors je suis rentrée par la route principale pour tenter, sans trop de succès, de dormir le reste de l’après-midi.
En soirée, je suis sortie me promener sur la West Street en quête d’un bon souper et j’ai finalement été tentée par le hamburger chinois, à un kiosque, qui s’est révélé très décevant pour le prix.
Jour 62 (5 décembre) = Yangshuo (63,8km)
Altitude = 273m
Ascension totale = 579m
Je me sentais un peu mieux qu’hier, mais c’était loin d’être la grande forme. J’avais l’intention de faire un plus grand tour et de me rendre à Putao, un village reconnu pour ses pierres.
J’ai pris la route par les chemins de campagne et je me suis mise à monter pendant une dizaine de kilomètres. C’était encore aujourd’hui un décor de culture d’oranges, la route était très tranquille et l’asphalte était en super état. Après une trentaine de kilomètres, je suis arrivée à une intersection et j’avais le choix entre Baisha et Putao et j’ai opté pour Baisha qui était moins loin.
J’ai quitté le terrain montagneux et j’ai suivi la route qui m’a amenée jusqu’au Dragon Bridge, une attraction touristique assez populaire. J’en ai profité pour prendre quelques photos, c’est un endroit populaire pour les photos de mariage. Comme c’était l’heure du diner, je me suis arrêtée au premier resto en face de la rivière. La nourriture était bonne, mais les prix étaient bien sûr gonflés.

La journée étant encore jeune, je me suis dite que faire le petit détour de 6km pour voir l’ancienne ville de Shangri-La vaudrait la peine. Alors que je terminais de manger, un gars étranger est arrivé au resto en vélo et j’étais curieuse de savoir d’où il venait avec son accent assez prononcé lorsqu’il parlait anglais.
J’ai donc fait la connaissance de Fernando de Barcelone et étant chacun seul de notre côté, nous avons décidé de passer l’après-midi ensemble en prenant la route pour Shangri-La. Après un détour, on a trouvé la bonne route et ça n’a pas été trop long que l’on est arrivé à destination. Disons que j’ai été surprise quand j’ai vu c’était quoi le « village », en fait ce n’était que quelques jolis bâtiments et il fallait payer pour pouvoir y accéder. Je n’avais pas l’intention de payer, mais comme mon nouvel ami avait forcé sur son piètre vélo de location pour me suivre, il m’a gentiment offert l’entrée au site touristique.
Ce qu’on ne savait pas, c’était que notre billet nous donnait droit à un petit tour de bateau. Étant les seuls étrangers, nous avons eu droit à un tour guidé avec commentaires en Chinois! Ça été définitivement le ‘’highlight’’ de ma visite à Shangri-La. De retour sur la terre ferme, il ne restait que les boutiques de touristes à voir. Les employés qui travaillent là-bas sont parmi les plus blasés et les plus désintéressés par leur emploi que je n’aie jamais rencontrés. Dormir sur le comptoir la bouche grande ouverte, jouer sur son téléphone intelligent semblent être ce pourquoi les gens sont payés!

Le chemin du retour a été sans histoire, je commençais à avoir un peu froid. J’étais bien contente d’arriver en ville et de rejoindre mon auberge, non sans avoir planifié une autre journée à vélo avec Fernando.
Dans mon dortoir, j’ai fait la rencontre d’une cycliste chinoise qui faisait un petit trip solo d’une semaine sur son vélo de route. En 10 semaines en Chine, ce n’est que la deuxième cycliste chinoise que je croise. Je lui ai demandé pourquoi il n’y a pas plus de filles qui roulent et sa réponse a été que celles-ci n’aiment pas bronzer et que passer de longues heures sur le vélo ne les aident pas à rester blanches. Quel paradoxe, quand on pense qu’ici certaines femmes payent pour aller dans des salons de bronzage!
Jour 63 (6 décembre) = Yangshuo (63,8km)
Altitude = 273m
Ascension totale = 774m
Une autre nuit ok et un déjeuner dans ma chambre avant d’aller rejoindre mon nouvel ami espagnol, Fernando, au centre-ville à 9h. La température était maussade, mais on devrait être en mesure de rester au sec selon les prévisions.
Nous avons pris la direction de Fuli en empruntant la route principale faute d’en avoir trouvé une plus rurale. Néanmoins, il n’y a pas trop de trafic et le trajet ne dure que 9km. Franchement, je ne comprends pas trop pourquoi les guides touristiques parlent de ce petit village qui n’a rien de bien particulier à voir. Il y a un marché et une petite rue commerciale que l’on a marchée avant de rapidement reprendre la route en direction de Xingping.
Rien de bien nouveau pour moi, car j’ai fait le trajet en sens inverse quelques jours auparavant. Cette fois-ci, cependant, il ne pleut pas et j’ai le temps d’admirer et d’observer davantage ce qui m’entoure. Je fais attention pour ne pas rouler pas trop vite, car mon ami a un vélo de location avec une seule vitesse.
Rendus à Xingping, on s’arrête au premier petit resto pour manger un repas ordinaire, mais somme toute nourrissant. Ensuite, on se dirige vers la rivière et le harcèlement commence avec des Bamboo, Bamboo, Bamboo tout le monde essaie de nous vendre leur tour de radeau en bamboo. C’est vraiment dans des moments comme celui-là que j’aimerais pouvoir avoir un faciès asiatique et me confondre dans la masse.
Comme Fernando voulait absolument faire une boucle on est allés s’informer à une auberge de jeunesse tout près et on a trouvé une carte, mais la fille ne savait pas trop si c’était faisable. De mon côté, bien que je n’étais pas trop emballée à l’idée de revenir sur mes pas, je n’avais pas le goût de chercher ma route et me faire prendre par la pluie. Finalement, je me suis laissée convaincre et ce fut une belle expérience.
Nous avons pris un mini traversier pour traverser la rivière et de l’autre côté nous attendait une étroite route sans aucune indication. En fait, ce n’était pas vraiment une route, mais plutôt un sentier single track dans lequel un vélo de montagne aurait mieux convenu que mon vélo de cyclotourisme ou encore le pauvre vélo de location de mon compagnon espagnol. C’était cabossé, il y avait de grosses roches, mais heureusement le sol était assez compacté et la première section était en faux-plat descendant, alors on progressait bien.
On a réussi à s’échapper des lieux touristiques et vivre la vraie aventure dans l’arrière-pays de Yangshuo! Après quelques essai-erreurs et demandes d’infos aux quelques résidents que l’on a croisés, on trouve finalement le bon chemin. La course de trail de Li River passe par là d’après ce que j’en ai déduit par les marqueurs laissés.
Une fois sur la bonne route, ça commence à monter et assez raide à part de ça! Après avoir maugréé intérieurement et accepté à contre-coeur de prendre ce chemin, je m’amuse beaucoup trop à piloter mon vélo dans ce terrain difficile. Par contre, Fernando en arrache un peu avec son vélo et doit marcher. Quelques grains de pluie nous tombent dessus et perdus au milieu des montagnes, j’espère seulement qu’un déluge ne survienne pas. On roule tranquillement en étant pratiquement seuls au monde, parfois un scooter nous dépasse.
Après une heure ou deux on débouche sur une belle route en béton, mais sans panneau pour nous aider à choisir de quel côté on doit aller. On s’informe au premier scooter que l’on croise et on entame notre retour vers Yangshuo. En haut d’une montée, on s’arrête à un endroit panoramique pour admirer le paysage, dommage que le ciel soit couvert, ça demeure tout de même un vrai régal pour les yeux.
On bascule de l’autre côté et on profite d’une belle descente pour quelques kilomètres avant de prendre une petite pause bien méritée dans un genre de dépanneur ou les hommes du village jouent aux cartes dans une pièce attenante.
La fatigue commence à rattraper mon ami espagnol, alors que moi je suis encore toute fringante. La pluie se met de la partie, mais heureusement sans être trop insistante. Ayant déjà roulé ici dans les derniers jours, je sais que les 10 derniers kilomètres sont en descente, alors c’est plus facile pour encourager!
Une fois en ville, on se sépare rapidement pour aller prendre une douche chaude et relaxer un peu. Question de finir notre journée sur une bonne note, on s’était donné rendez-vous pour souper et on est allés dans un resto où l’on peut choisir à la carte les ingrédients que l’on veut dans notre riz frit. Une bonne option abordable.
J’ai bien apprécié ma journée, c’est le fun d’avoir de la compagnie de temps en temps. Aujourd’hui, ça m’a permis de sortir de ma zone de confort et de vivre une belle expérience que je n’aurais pas été ‘’game’’ de vivre seule.
Jour 64 (7 décembre) = Yangshuo à Shenzhen (en bus) (3,1km)
Je me suis réveillée au son de la pluie et j’ai dû attendre un interminable moment que la seule autre fille du dortoir sorte de la salle de bain. Les aléas de la vie sur la route. J’ai déjeuné tranquillement dans mon lit en profitant de la rapidité d’Internet pour mettre en ligne un billet de blog. Je voulais paresser un peu plus longtemps dans mon lit, mais la femme de ménage est venue pour faire d’autres lits et j’ai donc décidé de ramasser mes affaires.

Comme demain je passe la frontière pour me rendre à Hong Kong, je dois vider ma réserve de RMB, car Hong Kong a sa propre monnaie. Le timing est parfait pour me gâter avec un massage thérapeutique. D’après mes recherches sur Internet, le cabinet/clinique du Dr Lily est la référence à Yangshuo. J’ai donc marché jusqu’à l’endroit, sans surprise c’était ouvert même un dimanche. C’était très tranquille et le temps de préparer la table de massage et c’était parti! C’était un massage d’une heure toute habillée et la masseuse m’a travaillée de la tête aux pieds. J’ai eu mal, elle savait comment faire pour toucher les spots sensibles et si sur le coup je n’appréciais vraiment pas, quand je suis sortie je me sentais mieux et plus relaxée.
Après des semaines à me promener dans les rues marchandes, j’ai finalement fait quelques petits achats pour des cadeaux de Noël à la famille. Après un peu de harcèlement d’une des vendeuses de rue qui semblait désespérée, j’ai négocié et obtenu de bons prix.
À mon retour vers l’auberge, j’ai enfin trouvé un bon resto à Yangshuo, le cuisinier préparait les nouilles fraîches ‘’live’’ devant moi. Trop cool! J’ai passé mon après-midi sur Internet à planifier transport et logement de l’aéroport à la ville sans que je me ruine. Mon petit détour par Taïwan me demande beaucoup de préparation et me donne quelques tracas, mais je suis convaincue que cela en voudra la peine.
Par hasard, j’ai revu le cycliste coréen et un des chinois avec qui j’avais passé la soirée à Guilin, ils ont reconnu mon vélo dans la vitrine de l’auberge. Ça été le fun de les revoir et d’apprendre finalement leurs noms! Je suis retournée souper dans le même resto que ce midi, une valeur sûre!

À 19h30, le proprio de l’hôtel m’a guidée à vélo jusqu’à la station d’autobus, un trajet d’une dizaine de minutes. J’ai vraiment eu un excellent service du personnel de l’auberge et des bons prix même pour l’autobus. Je n’ai pas eu à attendre bien longtemps avant que mon autobus de nuit avec couchette arrive. J’ai pu mettre mon vélo et mes sacoches dans un compartiment vide (en payant un surplus pour embarquer le vélo) avant qu’on m’assigne un lit à l’étage du bas à gauche vers l’arrière. Le chauffeur m’a fourni un sac de plastique pour mettre mes souliers et sur le lit se trouve une grosse douillette et un petit oreiller. Le lit est aussi étroit sinon plus que dans le train, mais il est assurément beaucoup moins long, je ne peux pas m’étendre de tout mon long. Il y a quelques écrans de télévision, dont un à côté de moi qui diffuse un film chinois auquel je ne comprends rien et qui a l’air aussi inintéressant que les émissions de télévision. Ça brasse un peu, mais je réussis à m’endormir assez rapidement.
Le compteur affiche 3834km!